L’irrationalité de « la Question » et la « déclaration » redoutée de la vacance du Siège

Istituto per le Opere di Religione, Sedevacante (XVI sec.) small

Plafond de l’Istituto per le Opere di Religione, Rome (XVI s.)

Les controverses autour de la prétendue autorité pontificale d’un Wojtyła ou d’un Bergoglio souvent tournent autour de problèmes très fondamentaux. L’une d’entre elles porte sur la « déclaration » même de la vacance du Siège Apostolique.

Or, une des premières leçons de logique consiste dans l’étude des trois opérations de l’esprit : l’appréhension simple, le jugement, le raisonnement. L’appréhension simple saisit l’essence d’une chose, elle forme la notion qui est spirituelle. Le jugement relie le sujet avec un prédicat, il constate l’« être » d’une chose. Il peut affirmer cet « être » (compositio) ou bien le nier (divisio). Il se fonde sur l’appréhension de l’être, sur les notions simples et constate. Le raisonnement est composé de trois jugements (deux prémisses et une conclusion), donc le jugement peut être aussi la conclusion d’un raisonnement. Tel est le cas des « conclusions théologiques » : elles sont des jugements au sens logique du terme.

Le jugement peut être aussi considéré comme une sentence de l’autorité ayant pouvoir juridique sur un sujet. Un tel jugement oblige selon les modalités prévues par le droit mais suppose l’autorité légitime du sujet proférant un tel jugement.

St Thomas fait cette distinction absolument élémentaire dans sa Somme théologique : Czytaj dalej

Mgr Williamson contre le Concile Vatican… I! – abbé Guiseppe Murro

Bp Williamson pondering

„Le jugement du Siège apostolique, auquel aucune autorité n’est supérieure, ne doit être remis en question par personne et personne n’a le droit de juger ses décisions. C’est pourquoi ceux qui affirment qu’il est permis d’en appeler des jugements des pontifes romains au concile œcuménique comme à une autorité supérieure à ce pontife s’écartent du chemin de la vérité.” (Pastor Æternus, Denz. 1830)

Malheureusement Mgr Williamson ne cesse pas de contredire l’enseignement de l’Eglise catholique sur la question de l’infaillibilité pontificale (et de l’indéfectibilité de l’Eglise) dans sa tentative de discréditer le « sédévacantisme ». Dans ses derniers « Commentaires Eleison » (no. 341-345) il répète les erreurs gallicanes du XIX siècle reprises par Jean Madiran, Mgr Ducaut Bourget, Mgr Lefebvre et qui sont devenu par la suite la position officielle de la « Tradition » (et ce n’est pas la Tradition apostolique).

L’article de l’abbé Guiseppe Murro, quoiqu’il était écrit il y a presque vingt ans, n’a toujours pas eu de réponse sérieuse de la part de Mgr Williamson. On peut se demander si Mgr Williamson est honnête dans son discours sur la question. D’autres aussi lui ont fait remarquer ses erreurs graves, notamment l’abbé Cekada (« L’erreur mentevacantiste de Mgr Williamson » et la suite « Mgr Williamson joue au chat et à la souris »). Mgr Sanborn va faire paraitre bientôt son article en réponse aux « Commentaires Eleison » numéro 343 et 344. Mais je pense qu’on aura beau espérer une réaction.

Toute personne sérieuse devrait lire l’article suivant pour se faire un jugement juste sur le sens de l’infaillibilité pontificale et de l’indéfectibilité de l’Eglise. Czytaj dalej

Qui est vraiment dans l’angoisse ? Ou l’anti-sédévacantisme non-théologique de Mgr Williamson

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M. Bergoglio, le „pape” des modernistes, sodomites, juifs et lefebvristes comme Mgr Williamson. Mauvais pape, mais toujours et à tout prix pape?

Si l’on lit les deux derniers Commentaires Eleison de Mgr Williamson (no. 341 du 25 I et 342 du 1 II 2014) en vain cherche-t-on des arguments vraiment théologiques pour réfuter ce qu’on appelle le sédévacantisme. L’obstination avec laquelle Son Excellence reconnait la légitimité des hérétiques manifestes occupant Rome comme les Vicaires du Christ n’est comparable qu’avec l’obstination de ceux-ci dans leurs abominations hérétiques. Toutefois, rien d’essentiel n’a changé, tant à Rome que dans la FSSPX, depuis le désastre conciliaire : les modernistes sont toujours aussi éloignés de la religion catholique et Mgr Williamson est toujours aussi prêt de les appeler les plus orthodoxes catholiques  (una cum fámulo tuo Papa nostro Francisco, et Antístite nostro N., et ómnibus orthodóxis, atque cathólicæ et apostólicæ fídei cultóribus…). Czytaj dalej

Entretien avec l’abbé Olivier Rioult du 6 octobre 2013

Entretien avec l’abbé Rioult
Paris, le 6 octobre 2013

abbé Rioult sermon ste Jeanne d'ArcCe jour-là j’ai profité de la présence simultanée de l’abbé Rioult et de moi-même à Paris pour faire un entretien avec ce prêtre courageux de la résistance à l’église conciliaire. L’entretien n’a duré que 20 minutes.

Pélage : Cher M. l’abbé, j’aimerais d’abord vous remercier pour le temps que vous m’accordez. Depuis un moment les textes-clefs des relations cachées entre la direction de la FSSPX et la Rome moderniste, je pense ici notamment à la Déclaration conciliaire (je l’appelle « conciliaire ») de Mgr Fellay et l’échange de correspondance entre lui et Benoît XVI, sont accessible au publique grâce au site La Sapinière. Des textes ont été traduits pratiquement dans toutes les langues les plus connues. Ils auraient dû causer un grand scandale parmi tous les prêtres et fidèles attachés à l’œuvre de Mgr Lefebvre qu’est la Fraternité Saint-Pie X. Étrangement, ce n’était pas le cas. Quelle en est la raison, à votre avis ? Pourquoi autant de tiédeur vis-à-vis d’un compromis clair sur la doctrine et des erreurs d’ordre prudentiel ? Surtout parce que cela ne concerne pas seulement les quelques initiés et confidents de Mgr Fellay et son entourage ? Czytaj dalej

Conférence de Mgr Williamson sur l’encyclique Quas primas et le règne du Christ-Roi

Le 22 octobre 2013 à Paris Son Excellence Mgr Williamson a donné une conférence au sujet de l’encyclique du Pape Pie XI Quas primas sur l’instauration de la fête du Christ-Roi.

Voici l’enregistrement de la conférence (les questions et les réponses subséquentes ont été omises) : Czytaj dalej

De la résistance au sédévacantisme‏

En juillet je me suis livré à la question du « pape hérétique » et de la possibilité de la vacance du Siège, surtout pour me dissiper les mauvaises conceptions et les arguments clairement fautifs promus partout. Etant jusque-là « opinionniste », je voulais voir la vérité de ceux qui affirment catégoriquement que « le pape reste pape » malgré les exemples de l’hérésie et de l’apostasie flagrants et notoires.

Le 16 juillet je suis arrivé à la conviction ferme et certaine que le Siège Apostolique est vacant. Les arguments pro étant nombreux et probants (avec l’appui des canonistes, deux Docteurs de l’Eglise, deux papes), les arguments contra étant fautifs ou parfois tout simplement nuls, la conclusion s’est imposé d’elle-même. Toute lecture depuis cette date n’a fait que me rassurer dans cette certitude. Une citation de St Robert Bellarmin, Docteur de l’Eglise, résume bien l’argument théologie derrière la position sédévacantiste : Czytaj dalej

Contre le modernisme et les accords pratiques avec les modernistes et déclaration du 19 III 2013

Laudetur Iesus Christus!

Don_Pelayo

Contre le modernisme et les accords pratiques avec les modernistes

Dans la situation d’une éventuelle reprise des colloques, « à ce moment-là, c’est moi qui poserai les conditions. Je n’accepterai plus d’être dans la situation où nous nous sommes trouvés lors des colloques. C’est fini. Je poserai la question au plan doctrinal : “Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés ? Est-ce que vous êtes d’accord avec Quanta Cura de Pie IX, Immortale Dei, Libertas Praestantissimum de Léon XIII, Pascendi de Pie X, Quas Primas de Pie XI, Humani generis de Pie XII ? Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ? Est-ce que vous acceptez encore le serment antimoderniste ? Est-ce que vous êtes pour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de reformer le Concile, en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédé, il n’y a pas de dialogue possible. C’est inutile”. Les positions seraient ainsi plus claires. » (Mgr Marcel Lefebvre, Fideliter no 66, septembre-octobre, 1988) Czytaj dalej